Rendez-vous en 2025

À 1 000 milles de taper dans le mille

La tête de la course va passer dans la journée la barre symbolique des 1000 milles (1 852 km) restant à parcourir jusqu’à Saint-Barthélemy. Les options sont désormais plus marquées avec plus de 200 milles en latéral entre les 9 duos partisans de la route sud, menés par Bretagne-CMB Performance et les 6 duos « nordistes ». Dans le même temps, les nouvelles d’Interaction sont rassurantes. 

Chacun sa route, chacun son chemin. Désormais, en tête de flotte, chaque duo a choisi son camp. Dans l’option sud, ils sont 9 duos dont 8 dans un rayon de 50 milles. Ce groupe, longtemps mené par Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement), a désormais pour leaders Tom Laperche et Loïs Berrehar (Bretagne-CMB Performance), plus proches de l’orthodromie ce mardi matin. 

 

« Les routages pour les sudistes sont relativement fiables »

Derrière, il y a notamment CYBELE VACANCES-TEAM PLAY TO B. « On pense vraiment que l’option Sud va payer », écrivent Pep Costa et Will Harris. « On va voir comment la météo va évoluer et prendre les bonnes décisions ! » Chez les nordistes, les 6 duos sont séparés par 115 milles en latéral. Alors qu’Alexis Loison et Guillaume Pirouelle (Région Normandie) sont les plus au Sud de ce groupe, Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Queguiner-Innovéo) et Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif) sont placés le plus au Nord. 

« Les routages pour les sudistes sont relativement fiables, avec un alizé profond et une seule inconnue que sont les sargasses, explique Yann Château à la direction de course. En revanche, au Nord, il y a des zones de 5 nœuds de vent assez longues et des bulles anticycloniques. Les routages sont donc plus à même de varier. » Ce mardi s’annonce plutôt classique en matière de conditions météorologiques : ente 12 à 15 nœuds pour les sudistes en bordure de zone de grains et un flux de 15 nœuds avec de possibles variations d’angles de vent dans la journée pour les nordistes. 

 

Des nouvelles d’Interaction

Hier soir, l’inquiétude était prégnante à propos d’Interaction. Les frères Livory avaient en effet constaté une voie d’eau, provoquée par l’arrachage de la prise d’eau du circuit de refroidissement moteur. Ils ont réussi à maîtriser la voie d’eau en l’espace de 30 minutes. « Ils n’ont pas encore trouvé la solution idéale pour faire refroidir le moteur et avancer, explique le directeur de course, Francis Le Goff. Ils progressent tranquillement, testent des choses et s’assurent que le trou est bien colmaté. Mais je suis confiant sur leur capacité à trouver la bonne solution. » Actuel 17e de la course, le duo progressait à 5,7 nœuds lors des quatre dernières heures.

À bord d’ERISMA - GROUPE SODES - Fondation TARA OCEAN, les derniers jours ont également été mouvementés, la faute à la casse d’un étai. « La sécurisation du mât tient pour l’instant, explique Nicolas Salet. C’est un peu une épée de Damoclès et nous surveillons l’état des drisses. Par chance, le reste du parcours se fait au portant. En revanche, il nous sera impossible ou presque de faire du près, ce qui peut poser problème à l’arrivée ».  Mais le skipper, associé à Jérôme Samuel, préfère rester optimiste : « le bateau est blessé mais on va faire en sorte de pouvoir franchir la ligne et fêter la victoire que représente pour nous la participation à cette course. » Un sentiment partagé à coup sûr par toute la flotte après 12 jours de bataille dans l’Atlantique.