Rendez-vous en 2025

Destination finale

Alors que les premières arrivées devraient avoir lieu cet après-midi (heure locale), TeamWork (Nils Palmieri et Julien Villion) tient toujours son avantage. Les sudistes ont multiplié les empannages pour revenir sur les nordistes et tous défendront chèrement leur peau pour obtenir une place d’honneur. Instantanée de la situation avant les joies de l’arrivée

Dix-sept jours à ne rien lâcher. Dix-sept jours à tenir, à lutter contre les doutes, les grains et la fatigue. Dix-sept jours à écrire l’histoire du Figaro Bénéteau 3 qui traversait l’Atlantique en course pour la première fois. Les 18 duos de cette Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy ont été fidèles à leur ADN, à leur combativité, à cette capacité à se surpasser et à tout donner. Pour forcer la décision finale, il a fallu faire preuve de ténacité, d’abnégation et d’un zeste de malice. Comme souvent sur cette course, la traversée de l’Atlantique s’est résumée en un choix en deux routes : le nord ou le sud. 

 

TeamWork toujours en tête 

Les sudistes pensaient chercher des alizés profonds et constants. Les nordistes, eux, espéraient éviter les sargasses et savaient le pari plus osé. Il s’est avéré payant, les zones de molle se sont estompées plus rapidement qu’annoncées, les grains les ont moins ralentis et un duo en a profité plus que les autres : TeamWork. Nils Palmieri et Julien Villion ont pris la tête de la course il y a deux jours. Et à près de 150 milles de l’arrivée, ils comptent toujours une avance précieuse (7 milles) quelques heures avant d’aborder le contournement de l’île. 

Derrière en revanche, la bagarre s’annonce intense pour les places d’honneur. Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Quéguiner - Innoveo), eux aussi partisans du nord, sont actuellement 2e mais sous la menace des sudistes, notamment Tom Laperche et Lois Berrehar (Bretagne - CMB Performance), Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement - Ruban Rose), Gildas Mahé et Tom Dolan (Breizh Cola). Au total, ils sont 12 à être situés à moins de 30 milles de Quéguiner-Innoveo ! Les arrivées devraient donc se succéder à Gustavia tout à l’heure et ce n’est pas nouveau : lors de la dernière édition, en 2018, les sept premiers en avaient terminé en moins de 9 heures. Record battu tout à l’heure ? 

 

LES MOTS DU BORD DE LA NUIT 

Tom Laperche et Lois Berrehar (Bretagne-CMB Performance) : 

« On a vu les nordistes prendre l’avantage ces derniers jours. Notre état d’esprit n’a pas changé : comme depuis le départ, on va tout donner avec la même envie. Là, on essaie surtout de gérer les bascules de vent que l’on a, sans trop s’attarder sur le classement. On espère bien finir notre course : je pense qu’on peut être contents de la trace qu’on a faite et de notre gestion de la course. » 

 

Fabien Delahaye et Anthony Marchand (Groupe Gilbert) :

« Ça fait un moment que l'on voit qu'un boulevard s'est ouvert devant le groupe du nord et on s'est fait une raison. Notre seul espoir est de pouvoir recoller un peu et jouer avec quelques bateaux d’ici l’arrivée. Ce qui nous préoccupe en ce moment, c’est de rejoindre Saint-Barth. Vivement l’arrivée ! »

 

Violette Dorange et Alan Roberts (Devenir) :

« L’option nord va sûrement passer pour les premiers du groupe mais nous ne sommes pas sûrs de croiser si facilement devant. Ça va être très disputé jusqu’à la fin. On espère croiser devant les sudistes. Forcément, c’est notre ambition. En ce moment, c’est assez compliqué : le vent est faible et très changeant, il dépend des passages de nuages. C’est physique mais on est toujours à fond et on essaie de se ménager pour tout donner jusqu’au bout ! »