Rendez-vous en 2025

La Palma, nous voilà !

Journée particulièrement importante à la Transat Paprec ! La tête de course pointe en effet à moins de 80 milles du waypoint de la Palma qu’ils devraient atteindre en début d’après-midi ce dimanche. La flotte s’est resserrée – moins de 7 milles entre les 6 premiers – et les grandes manœuvres ont commencé. Une situation propice aux changements de leader : ce matin, c’est Région Normandie (Guillaume Pirouelle-Sophie Faguet) qui menait les débats d’une courte tête mais tout peut changer à chaque empannage. 

À chacun son samedi soir. Celui des skippers de la Transat Paprec n’avait rien de festif ou de relaxant, bien au contraire. Vers 20 heures, tous ont lancé les hostilités et débuté les grandes manœuvres. « Avant, c’était la même route, le même cap et la même exigence pour tout le monde, raconte Francis Le Goff, le Directeur de Course. Là, ils ont commencé à préparer l’arrivée vers le waypoint de la Palma et ça nécessite de se recaler systématiquement pour ne pas être lâché par le reste de la flotte ».

Dans cette nouvelle guerre des nerfs, la flotte s’est resserrée et la journée s’annonce « propice à assister à des changements de leaders », assure Francis Le Goff. Ça a d’ailleurs été le cas ce matin : Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet (Région Normandie) ont pris les commandes de la course. Mais à 8h00 ce matin, ils comptaient 1,4 milles devant Corentin Horeau et Pauline Courtois (Mutuelle Bleue), 4,8 milles devant Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper Macif), et 5,1 milles de Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre (Région Bretagne – CMB Performance). On note aussi le retour de Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingélec), leaders en milieu de semaine, « la situation étant propice aux petits placements » poursuit Francis. Si Basile Bourgnon et Violette Dorange (Edenred, 6e) semblent légèrement à l’écart (à 6,3 milles), rien d’affolant : « dès que ça va empanner, ils reviendront à proximité des premiers ».   

Cette bataille à couteaux tirés où le moindre empannage peut bouleverser les positions va donc durer toute la journée. « Mentalement, ça fait du bien au skipper, assure le Directeur de Course. Avant, sur leur grand bord, il ne pouvait pas faire plus que d’être à bloc et de ne veiller à ne pas perdre du temps. Là, chaque coup de vent peut être propice à gagner du temps sur leurs adversaires ».

La gestion du waypoint de la Palma a été étudiée en briefing et c’est donc pour maintenant. Les premiers devraient l’atteindre en début d’après-midi ce dimanche. « Ils savent que le vent se renforce assez fortement au contact des îles. Ça va pulser et il ne faudra pas être trop gourmand pour ne pas se faire surprendre par du vent trop fort. Il convient de veiller aux fichiers météo, certes, mais aussi de s’adapter à ce qu’ils observent ». Des rafales de vent à 35 nœuds pourraient en effet balayer la flotte. Au menu donc de ce dimanche : manœuvres et vigilance !