Rendez-vous en 2025

Les premiers mots du large

Les onze duos mixtes en lice sur la 16e édition de la Transat Paprec ont pris le départ de la course de Concarneau hier, dimanche à 13h02. Après une première nuit en mer, la flotte se tient en un mouchoir de poche. Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), qui navigue en double avec Pauline Courtois, et Loïs Berrehar (Skipper MACIF), associé à Charlotte Yven, sont revenus sur les premières heures de course et ce qui les attend dans celles à venir à la vacation de ce lundi matin. Au classement de 11h03, Skipper MACIF était 2e, Mutuelle Bleue 3e, tous deux à 0,6 et 0,9 mille des leaders : Camille Bertel et Pierre Le Boucher (Cap Ingélec).

Corentin Horeau et Pauline Courtois (Mutuelle Bleue) : « On a fait un départ prudent. On a plutôt passé une bonne nuit. On n’a pas beaucoup dormi parce qu’il n’y avait pas de vent (5-6 nœuds) mais on a réussi à faire des petites siestes. Il fallait faire avancer le bateau. On a été assez bons là-dessus, plutôt rapides et on est bien revenus. On était bien dans le match. Mais là, depuis une heure, c’est la grosse pétole et tout le monde est revenu derrière. Rien n’est joué. C’est presque un nouveau départ avec le groupe qui était avec nous : Skipper MACIF, Région Normandie et Région Bretagne – CMB Performance. On vient d’empanner pour faire route vers le cap Finisterre. C’est un moment un peu critique. Il n’y a pas beaucoup de vent. Ça va se jouer un petit peu ce matin. Le vent devrait se renforcer dans la journée. Ce soir et la nuit prochaine, on aura du vent fort en approche du cap Finisterre. Pour un début de course, c’était plutôt pas mal. On est en train de chercher la meilleure route mais ce n’est pas facile parce qu’il y a beaucoup de routes possibles. Pauline est à la barre. On essaie de faire marcher le bateau. Les prochaines heures vont être déterminantes pour le choix de route. Ce n’est pas évident. On a du monde à coté de nous. On a essayé de faire des quarts de 2 heures. Ça va envoyer un peu pendant 4-5 heures la nuit prochaine donc il faudra être alerte. On a commencé à manger de petites choses aussi. On rentre doucement dans la course. En général, il faut deux-trois jours avant de bien rentrer dedans en termes de rythme, de nourriture… Là, il y un peu de houle de travers mais ce n’est pas très gênant et il y a des nuages avec du ciel bleu derrière mais ça devrait se dégager quand le vent va rentrer. L’objectif est de faire avancer vite le bateau et se reposer un peu aussi ... »

Loïs Berrehar (Skipper MACIF) : « Le début de course s’est passé assez tranquillement parce que les vents sont assez légers. On est rentrés dans l’anticyclone et on essaie de faire route vers le cap Finisterre. On est plutôt en tête de la course donc on n’est pas mécontents. On a bien dormi en plus. On est en forme ce matin ! Les bateaux sont assez groupés. On n’est pas sur un rythme océanique. On est en mode Solitaire du Figaro pour le moment, dans un mouchoir de poche avec tout le monde à vue. Mais on aime ça. On a attaqué notre routine, lancé nos habitudes de routage, les quarts, installé notre couche nuptiale pour faire de bonnes siestes et puis on a attaqué la cambuse du bord qui a diminué d’un jour sur les 18. Je suis heureux d’être en mer. L’ambiance est bonne, on est content d’avoir commencé comme ça. On sait qu’il va se passer plein de choses mais on profite et on se donne à fond pour essayer de garder le lead. Sinon, on va essayer de s’extirper de cette dorsale pour reprendre un peu de vent. On devrait allonger un peu la foulée vers le cap Finisterre dans la journée et puis après, on va avoir un nouveau régime avec une dépression à aller chercher au large du Portugal. Il va falloir gérer la transition pour pouvoir aller la chercher au mieux. On aura probablement des vents de nouveau plus faibles. On a notre schéma en tête pour le passage du DST et on est parti pour le respecter ».