Rendez-vous en 2025

Transat Paprec : « tout le monde est favori ! »

Onze bateaux au départ, un seul gagnant. Qui succédera à Nils Palmieri et Julien Villion, vainqueurs en 2021 ? Qui deviendra le deuxième duo mixte à s’imposer après Karine Fauconnier et Lionel Lemonchois en 2000. La liste des prétendants est aussi longue que les incertitudes qui attendent les skippers. Prise de température à leurs côtés avant le grand départ.

Il y a des mécanismes qui semblent immuables en Figaro BENETEAU 3 et plus particulièrement à l’heure d’aborder une transatlantique. Parmi ces derniers, la capacité à être flous, très flous dès lors qu’il s’agit de se prononcer sur les favoris. Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) balaie même la réponse : « Les favoris ? Je n’en sais rien ! Je n’ai pas envie de les citer et ce n’est pas à moi de le faire. Le grand public et les spécialistes se feront sans doute une idée… » 

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« Souvent, les favoris se plantent, les outsiders surprennent »

Néanmoins, un constat s’impose : peu d’équipages se présentent avec une longueur d’avance sur la concurrence. Corentin Horeau poursuit : « Le jeu est toujours très ouvert, encore plus lors d’une transatlantique et encore plus en monotypie. Il faut s’attendre à ce que ça attaque de partout ! » Arnaud Machado (Groupe Helios) ajoute : « Il peut se passer tellement de choses lors d’une traversée de l’Atlantique, on sait que ça peut être serré jusqu’au bout. Même s’il y a deux groupes et deux options, tout peut se jouer à quelques milles de l’arrivée ».

Pierre Leboucher (Cap Ingelec), deux fois quatrième lors des précédentes éditions (avec Christopher Pratt en 2018 puis avec Thomas Rouxel en 2021), abonde : « C’est très compliqué de se prononcer avant le départ. Souvent, ceux qui sont favoris n’ont pas de réussite et ceux qui sont moins attendus en ont. Le choix d’option se fait tôt et pourtant, on sait parfois que c’est opportun qu’à la fin ». « Le choix de la route au bon moment, la stratégie et l’adaptation au facteur météo sont des éléments essentiels, souligne de son côté Guillaume Pirouelle (Région Normandie). Et souvent, les favoris se plantent, les outsiders surprennent. C’est le jeu très aléatoire des transats, il faut jouer sa carte à fond ! » 

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« Finalement, je vais parler de la moitié de la flotte ! »

Les skippers se sont pour la plupart lancés dans une énumération d’une grande partie de la flotte au jeu des favoris. Loïs Berrehar (Skipper MACIF) cite Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet, récents vainqueurs du Trophée Laura-Vergne, un binôme « très sérieux qui a un très bon potentiel pour la victoire ». Cela fait dire à Chloé Le Bars (Région Bretagne – CMB Océane) que les favoris sont « un peu normands » et « un peu bretons » et la navigatrice de citer Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre (Région Bretagne – CMB Performance) qui « sont de très bons navigateurs ».

Pour Anne-Claire, c’est justement Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF) qui forment « un très bon duo d’expérience ». Maël Garnier pointe de son côté « le binôme Corentin Horeau - Pauline Courtois qui monte bien en puissance ».  Gaston Morvan évoque quant à lui le duo Basile Bourgnon - Violette Dorange qui « peut être dangereux sportivement. ».

À tous les citer, Sophie Faguet s’y perd : « finalement, je vais parler de la moitié de la flotte ! » Ce qui fait sourire Violette Dorange : « Il y a beaucoup de beaux équipages ». Colombe Julia (MonAtoutÉnergie .fr) évoque « un niveau hyper élevé et la nécessité de se donner au maximum ». « On va tout faire pour être aux avants- postes », ajoute son co-skipper, Arthur Hubert, à l’unisson de ses camarades de la flotte. « En fait, je crois que tout le monde est favori, s’amuse aussi Pauline Courtois. On a la chance d’avoir un super plateau qui nous promet une sacrée bataille sur l’eau ! » Si les bookmakers seront maussades, les passionnés de mer et d’aventures iodées en auront à coup sûr pour leur compte tout au long de la course. 

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